J’ai décidé de partir, de partir en voyage à l’autre bout du monde, c’est à dire, en bas de chez moi, dans ma rue. J’ai intitulé mon aventure : Voyage à l’autre bout de la rue.


Voyage expérimental de 3 semaines avec pour principe:

Ne pas revenir chez moi

Inscrire mes « lieux d’ancrages » (lieux d’habitation) pendant mon séjour dans ma rue: Rue de la Glacière à Metz

Voyager dans ma rue et dans ma ville

Avoir un « point relais » au café la Jehanne, en bas de chez moi


Le voyage commence lundi 1er décembre 2008 à 10h30 jusqu’au dimanche 21.


J’ai décidé d’avoir une tenue spécifique pour ce voyage. Cette tenue pourrait donner une dimension « extraordinaire » à ma destinée. Après mûres réflexions, j’ai acheté un bonnet péruvien. Satisfait de mon investissement réalisé dans une "cabane hautement spécialisée" au marché de Noël de Metz, et après l’avoir regardé sous toutes coutures, je me suis aperçu qu’il était fabriqué en Chine. Super content par ma trouvaille, je me rendais compte que, sans l’avoir fait exprès, j’ai en quelque sorte, réalisé le tour du monde….





Carnet de bord de mon voyage à l’autre bout de la rue



lundi 29 décembre 2008

Equipement

Equipement recommandé pour un voyage à l'autre bout de la rue de 3 semaines pour une personne

dimanche 28 décembre 2008

Récit du 20ème et 21ème jour


Vendredi - Je suis chez Valérie, Daniel, Antoine, Paul et Louis pour 2 jours.

De bon matin, j'effectue une recherche audacieuse sur Internet afin d'acquérir une place pour le match de foot des Grenats et avoir des informations sur le bus des supporters.
La veille, lors de ma « permanence » à la Jehanne, Serge m'avait suggéré d'assister à un match, celui des Grenats à Troyes (voir le message du mardi 23 décembre 2008).

En fait, le match a lieu le soir même à 20h30, comptant pour la 18éme journée de la ligue 2, au Stade de l'Aube à Troyes. Pas de trace de vente de billets et du bus des supporters. Metz occupe la 6ème place du classement.
En fouinant sur le site officiel du Fc Metz, je suis tombé sur le site de la radio Direct FM (92,8 FM), la radio du football club de Metz qui retransmet les matchs en direct.

L'après-midi, je croise Rachida qui habite dans la cour en face de chez moi, à la porte bordeaux et m'invite à prendre un thé. Autour d'un morceau de pin d'épice bio et d'un thé noir, on a refait le monde.

Le soir, Valérie est allée avec les enfants au spectacle d'Orphée aux enfers. Un peu embarrassé, j'ai demandé à Daniel, si cela ne l'ennuyait pas de suivre à la radio le match de foot pour cette soirée d' "homme". Un peu surpris, il a essayé de capter les ondes de Direct FM et on a suivi devant un verre de vin rouge les envolées de notre équipe préférée sur Radio France Sport.
Après un match terne, voir même un peu grisâtre, malgré notre bonne volonté et celle du commentateur, une déculotté de 3 à 1 solde la saison du Fc Metz à la trêve des confiseurs.

Samedi
Après le repas de midi, nous nous décidons avec Valérie, Daniel et les enfants, de faire une photo avec le père Noël au marché de Noël. Pour être harmonie, Valérie et Daniel farfouillent dans leurs affaires et retrouvent chacun un bonnet péruvien, non dépouvu d'originalité.

18h - Dernière « permanence » à la Jehanne avant mon retour programmé dimanche matin 10h30 (heure d'arrivée).



19h30 - Je reviens chez Thomas et Tiphaine au n°10, mes hôtes du début de voyage afin de boucler la boucle.

Avec Tiphaine, on a visonné sur Internet, une parti de la soirée, des clips de Tom Jones, Mike Brant, Michel Delpech et Freddy Mercury dont l'oeuvre n'a aucun secret pour ma voisine.

mardi 23 décembre 2008

Récit du 17ème au 19ème jour

Temps
Depuis mon départ, le temps a été gris, mais constant... Je dois dire que je ne suis pas déçu. En fait, je n'en attendais pas moins. Avec quelques petites pointes de fraîcheur, l'humidité n'en a pas été en reste, dans ce climat messin assez authentique.


Bonnet
Depuis quelques jours, je dois reconnaître que j'ai eu quelques soupçons sur l'authentification de mon équipement de touriste voyageur. Suite à quelques rencontres fructueuses, plusieurs personnes bien intentionnées m'ont félicité pour mon bonnet.... tibétain.
Un doute certain s'est installé dans mon esprit de manière lancinante et persistante concernant mon couvre-chef. Soucieux d'éclaircir ce point pour le moins trouble, je n'ai rien dit à personne et discrètement, j'ai vérifié sur Internet sa nature réelle.
Que nenni ! Maintenant, preuve à l'appui, je peux certifier que mon bonnet est bien un modèle sud américain, sans contestation possible.
Un indice m'avait quand même mis la puce à l'oreille. Si mon bonnet avait été tibétain, il aurait été légèrement cavalier qu'il soit fabriqué en Chine. Mais sait-on jamais!

Mercredi, Jill, Jean-Jacques et leurs enfants m'ont accueilli très gentillement pour deux jours au n°16bis de la Rue de la Glacière. Avec Jill (d'origine américaine), on a souvent parlé de voyages et de rencontres. Tokyo, les Etats-Unis, le Québec, l'Australie ont été nos lieux d'aventure pendant ce séjour. Avec Jean-Jacques, pendant ces deux soirées, on a bu une petite mirabelle bien locale, un petit rituel des plus sympathiques d'après le diner.

Jeudi, Thomas, qui habite avec Tiphaine, chez qui j'ai entamé mon aventure il y a plus de quinze jours, m'a proposé une place pour la générale de l'opérette d'Orphée aux enfers. Sur une musique d'Offenbach bien léchée, cette opérette a été produite à l'Opéra Théâtre, Place de la Comédie à Metz. Thomas, tromboniste à la philharmonie de Lorraine, jouait avec son pull blanc de la fosse d'orchestre où Orphée est régulièrement descendu par un escalier judicieusement installé.

Permanence
Je me sens bien à la Jehanne, café du coin de la rue. J'ai par moment l'impression de faire parti des meubles. La crainte qui me turlupine actuellement, c'est le fait qu'un jour, je me sente assimilé au mobilier, comme par exemple à un pilier.

Serge, lors de ma « permanence » à la Jehanne, me suggère, dans une discussion rondement menée, une épopée hors de mon ordinaire : assister à un match de foot, celui des Grenats à Troyes. Cette initiative tout à fait osée, n'est pas pour me déplaire. Depuis le début de mon aventure, j'ai déjà fait une petite exception à la règle par une escapade de quelques nuits hors de ma rue, virée de quatre nuits Rue de la Princerie. Après ce premier tour de force, je peux tout à fait en envisager un autre, celui de transgresser les limites de ma ville.

Dés fois, à la Jehanne, je ne sais que boire.

Vers 19h30, je suis arrivé chez Valérie, Daniel, Antoine, Paul et Louis au n°18.

23h15, Jill, Jean-Jacques et Daniel sont venus à la Jehanne, curieux du Direct qui s'annonçait sur France Inter « Allo la planète », émission d'entraide pour les français à l'étranger et les expatriés...

samedi 20 décembre 2008

Récit du 15ème et 16ème jour


Lundi matin, petit déjeuner au réveil des cloches de l'Eglise Sainte-Ségolène, Place Jeanne d'Arc à 8h. Je dois quitter ma chambre du Foyer Carrefour à 10h. Une lessive est prévue.

Avant de partir, j'ai regardé par la fenêtre de la chambre du 3ème étage, vers le milieu de la Rue de la Glacière si, par hasard, je voyais Muriel à la fenêtre de chez moi fumer une cigarette, dès fois qu'elle serait passée par là.

J'ai déposé, pour la troisième fois depuis mon départ, mes affaires dans l'appartement vide du n°2 de la Rue de la Glacière au premier étage. Pour la première fois de ma vie, je me suis aventuré doucettement sur les touches d'un instrument de musique dans la pièce aux trois pianos. L'immeuble est vide.

Après le vin chaud...
Suite à 3 semaines de « permanence » à la Jehanne (café du coin de la Rue de la Glacière), j'ai une certaine expérience des apéros qui ont, d'ailleurs, une légère tendance à s'allonger dangereusement.
S'il est vrai que le coût du carburant pour le transport est nul, dans un voyage à l'autre bout de la rue (Rue de la Glacière : 250m de long), il faut toutefois prévoir un budget « café »!

J'ai déduis, après une réflexion perspicace et une discussion des plus soutenues avec Daniel, qu'après le vin chaud, plus rien n'existait... Si vous commencez d'emblée par un vin chaud, il est hasardeux de prendre par la suite, un chocolat. Un café, c'est un peu acrobatique et une bière, ça fait bizarre! Pour le reste, je ne peux rien dire, je n'ai pas testé.

Mardi soir, je vais chez Jill (d'origine américaine), Jean-Jacques et leurs 3 enfants (Caroline, Sarah et le petit dernier Alex) au n°16bis de la rue, pour y rester 2 jours.

Ensuite, jeudi et vendredi, je serai accueilli par Valérie, Daniel et leurs 3 garçons (Antoine, Paul et le petit dernier Louis). Aux antipodes du café La Jehanne, à la croisée des chemins entre la Rue des Mûrs dans le prolongement de la Rue de la Glacière, de la Rue des Récollets et des escaliers qui descendent sur la Rue des Capucins, ils habitent au n°18, la zone limite...

mardi 16 décembre 2008

Récit du 13ème et 14ème jour



Samedi, j'ai fait un grand voyage avec le petit train. J'ai pris mon ticket (0,50€) avenue Ney et l'embarcation c'est faite vers 15h. Le voyage dure environ 35 minutes. Il est passé par tous les marchés de Noël de la ville (Place de la République, devant la Gare, Place Saint-Louis, Place de Chambre, Place de la Comédie).
Le voyage est frais, mais néanmoins très dépaysant.

Après moultes va-et-vients pour des raisons administratives, entre l'accueil du Foyer Carrefour (Auberge de Jeunesse Rue des Trinitaires) et le Centre d'Hébergement Rue Marchant (qui fait parti du Foyer Carrefour), on m'a accordé la possibilité d'être hébergé. Il s'agit, entre autre, d'une Auberge de Jeunesse, d'un foyer d'insertion pour jeunes filles et d'un accueil pour des femmes en difficulté. Une partie de l'établissement donne sur la Rue de la Glacière.
Le problème administratif de mon accueil résidait principalement sur le fait que je sois un touriste voyageur messin, ce qui peut effectivement surprendre ! Si j'avais été de Montigny-les-metz, cela aurait été apparemment beaucoup plus simple...
Je suis logé au 3ème étage, sous les toits, dans la chambre n°8. C'est très bien. Le petit déjeuné est compris avec le pris de la chambre. Je suis considéré par l'administration comme un "visiteur". Pour déjeuner, j'ai acheté un ticket sur lequel est mentionné "jeune travailleur".

Dimanche, après une bonne nuit au Foyer Carrefour, j'étais gonflé à bloc pour faire une photo avec le père Noël dans sa cabane, Place du forum Saint-Jacques. 14h30, une file d'attente d'une demi-heure ne me décourage pas pour autant. Arrivé à deux encablures de lui, je me suis dégonflé. Les images réalisées, par son photographe attitré, montraient des enfants assis sur ses genoux, lui-même assis sur un énorme trône en or.
Après réflexions, je ne peux accepter cette petite défaillance. Je tenterai très probablement l'aventure la semaine prochaine.

Dans la soirée, j'ai invité Muriel à un dîner d'amoureux dans une crêperie, Rue du Palais. On a pris "Moules frites".

lundi 15 décembre 2008

Récit du 9ème au 12ème jour


De mardi à vendredi, je me suis autorisé une petite escapade clandestine hors de ma rue, histoire de confirmer par l'exception la règle que je m'étais imposée au début de mon voyage. Dans l'appartement sous les toits, situé Rue de la Princerie, dont le Vélux de la cuisine donne dans la cour de la Mairie et sur la Cathédrale Saint-Etiennes, Serge, amateur de brocoli, m'a accueilli gentillement.

A force de faire et de défaire mes affaires, ce qui devait arriver arriva. J'ai perdu quatre paires de chaussettes. Ca me chagrine. Après une minutieuse reconstitution de mon parcours, des différents déplacements que j'ai pu effectuer depuis quinze jours, j'en ai déduis très logiquement, que les objets disparus ne pouvaient être qu'au n°2 de la Rue de la Glacière, premier étage dans l'appartement vide avec le canapé lit et les trois pianos. Une fois rendu sur les lieux, je n'ai pu que constater l'introuvabilité des objets...

Depuis quatre jours, je déjeune des Wiches Lorraines (spécialité locale très connue dans le monde entier) au bar Saint-Jacques, Place Saint-Jacques. Je crois que j'ai fait une légère overdose.

En faite, mes anciennes chaussettes n'étaient vraiment pas terribles. Afin d'effectuer un achat des plus subtiles et un peu typique, voir très typique, je vais profiter de ces fêtes pour aller au marché de Noël, histoire de compléter ma panoplie du touriste voyageur.

Fait divers
Jeudi soir, un chauffard alcoolisé a déboulé avec une voiture d'entreprise (genre Kangoo) Rue des Trintaires, a grillé copieusement le stop au croisement avec la Rue de la Glacière. Après une embardée, il est allé s'emplâtrer dans le mur du local de formation Acadomia, à l'angle de la Place Jeanne d'Arc et de la Rue Boucherie. La voiture est morte et le carnage aurait pu être total. Magali, (femme de Vincent) qui habite au n°1 de la Place Jeanne d'Arc à l'angle avec la Rue des Trinitaires, traversait à ce moment là les passages cloutés. Après avoir réalisé ce qu'il venait de se passer, elle était toute tremblante.

Toujours jeudi soir, Saïd (patron du café La Jehanne) nous a préparé un poulet au citron confit. Il était excellent le poulet. On n'a mangé dans le bar avec Março, Lionel (qui avaient déjà dîner Place Saint-Jacques), Serge, Maryse et Saïd. Malicieusement, Março complimenté Saïd sur son lapin...

Je crois que j'ai loupé une grande aventure avec un concert Punk, l'autre soir aux Trinitaires (salle de spectacle au bout de la Rue de la Glacière). J'espère me rattraper très bientôt avec une photo extraordinaire avec le père Noël.

vendredi 12 décembre 2008

Récit du 8ème jour



Lundi 8 décembre
De bon matin, il a givré dans la Rue de la Glacière. Le réveil vigoureux, au 1er étage dans l'appartement vide au dessus du magasin Thiell, je m'attache consciencieusement à des tâches domestiques, notamment la lessive. Après le lavage (thermostat entre 40 et 60°), je fais sécher mes affaires au sèche linge, Rue Taison. Mon caleçon long Damart Thermolactyl, à l'origine un chouillat grand, est devenu par magie très petit et beaucoup moins Thermolactyl. Comme si cela ne suffisait pas, mon Thermolactyl grillé a sauvagement parfumé l'ensemble de mon linge.

Vraiment, je ne regrette pas ma séance au lavomatique. En 15 minutes, j'ai cassé mon pied photo (suite à un choc) et saccager mon linge. L'aventure, c'est vraiment l'aventure...

14h - Rendez-vous personnel

14h30 - Je passe prendre un bon chocolat chaud à la Jehanne, au coin de la rue.

15h - Rendez-vous avec Daniel (magasin Thiell) au n°2 de la rue, pour donner quelques conseils d'utilisation à propos d'un appareil de photo Leica.

16h30 - Rendez-vous au Républicain Lorrain, Rue Serpenoise

18h à 19h - "Permanence" à la Jehanne. Avec Vincent, au n°1 de la rue au 2ème étage et Serge de la Rue de la Princerie, on prend l'apéro.

19h30 - Je passe chez Jill (d'origine américaine) et Jean-Jacques pour se mettre d'accord sur ma venue prochaine. Après les deux bières de la Jehanne, la gestion de mon emploi du temps devient vite périlleuse.

20h - De l'appartement vide, je récupère mes affaires et pars Rue de la Princerie pour une petite escapade de 3 nuits hors de ma rue. Petite exception qui confirme la règle que je me suis imposée dès le début de mon aventure.

21h - On dîne (rôti de Porc aux brocolis). Le brocoli est apparemment une spécialité de Serge.

Discussion jusqu'à minuit et demi.